Dois-je forcément passer par un intégrateur pour implémenter Salesforce dans ma société ?

C’est LA question récurrente lorsque j’évoque Salesforce avec des dirigeants d’entreprise, puis vient son corollaire : “Si je dois passer par un intégrateur pour mettre en place Salesforce, combien cela va me coûter ?”.

Pour des projets ambitieux comprenant un scope fonctionnel large, de nombreux utilisateurs et des processus métiers complexes, pas de doute, l’intégrateur est nécessaire. Il vous fera gagner un temps précieux. Encore faut-il que le projet soit bien mené de part et d’autre….

Mais, pour les petites entreprises, le coût de l’intégration est souvent rédhibitoire pour se doter de Salesforce.

Salesforce a la réputation d’être la Rolls-Royce du marché, réservée à une certaine frange d’entreprises; c’est pourquoi la société de San Francisco a lancé il y a quelques années son offre Essentials, plus adaptée aux PME/TPE. Alors quelles sont les astuces pour avoir une solution performante sans devoir se couper un bras ?

1/ Créez-vous un environnement de test

Déjà, d’un point de vue technique, rien ne vous empêche de créer une organisation Salesforce pour votre société. En effet, la solution étant en mode SaaS, il vous suffit d’une connexion internet et en quelques clics, vous vous créez votre propre org. Pas de serveur en local, tout se fait en ligne. Intégrez quelques données et familiarisez-vous avec le visuel et les fonctionnalités basiques. Vous êtes conquis ?

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2/ Partez d’un scope fonctionnel réduit dans un premier temps

Vous avez décidé de vous lancer. Première question à se poser : que voulez-vous inclure sous Salesforce ? A vouloir trop en faire, on finit par tout faire mal ! Procédez donc par étape : commencez par son service commercial apparaît comme le plus judicieux. En effet, comme c’est historiquement le core business du CRM (même si la puissance de Salesforce réside ailleurs me semble-t-il), les objets et les champs standards sont généralement suffisants. Vous n’aurez pas besoin de customisations complexes.

3/ Déterminez chez vos salariés un porteur de projet

C’est la clef du succès. Ce collaborateur doit avoir une certaine appétence pour le digital mais ne cherchez pas forcément le geek de votre structure. Cette personne doit surtout bien maîtriser les processus métiers de l’entreprise et avoir l’envie d’apprendre. Dans les PME/TPE, les salariés sont souvent confrontés à un plafond de verre tout simplement par manque d’opportunité. C’est souvent au grand regret de leurs dirigeants. Avec un tel projet et si vous lui en donnez les moyens et le temps surtout, la personne peut vraiment monter en compétence grâce à l’outil de formation en ligne Trailhead.

4/ Simplifiez vos processus métiers

Plus vos processus sont complexes et plus il faudra tordre le CRM. Vous devrez alors très certainement faire appel à un prestataire extérieur pour les modéliser et, si nécessaire, faire des développements spécifiques. Alors posez-vous les bonnes questions : est-il nécessaire d’avoir une grille tarifaire aussi compliquée ? Est-ce que l’aval de cette personne dans ce processus n’est pas de trop ? Ai-je déjà au moins une fois fait une analyse sur ce niveau de détail ? etc…

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5/ Passez par un free-lance, en mode coach

C’est une solution intermédiaire entre l’intégrateur et le DIY. Les plates-formes de mise en relation comme Malt par exemple, ne manquent pas désormais et ce profil est très recherché par les entreprises. De ce fait, cela peut vite devenir un budget, sans compter sur une dépendance risquée à terme. Pour éviter cela, essayer de faire jouer à ce professionnel un rôle de mentor auprès de votre porteur de projet interne. Par un savant mélange de prestations techniques et de transfert de compétence, tout le monde devrait y trouver son compte.

Alors, à vos marques ?

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