Du mouvement chez Salesforce France

Si vous évoluez dans l’environnement français de Salesforce, vous n’avez pas pu passer à côté de l’information de la semaine : le départ d’Olivier Derrien. C’est via LinkedIn que le premier concerné a officialisé cette information (lire).

Olivier Derrien était le Directeur Général de Salesforce France. A son arrivée en 2010, l’entreprise américaine est alors implantée en France depuis 6 ans mais reste encore largement méconnue des entreprises. En 10 ans et demi, ses équipes et lui font de Salesforce le leader incontesté du CRM dans l’Hexagone. Les chiffres parlent pour lui : la filiale française passe de quelques dizaines de salariés à 1200 aujourd’hui, le chiffre d’affaires explose grimpant de 20 M€ à 288 M€ et le résultat net, lui, est largement contributeur atteignant 5 M€ en 2020. Des bureaux sont également ouverts en Province : à Lyon, à Nantes et bientôt dans l’Est et le Nord de la France… Surtout, la France devient une place incontournable dans la stratégie monde de Salesforce. La firme de Benioff investit près d’1 milliard de dollars dans l’écosystème local. Rachats, infrastructures, formations, événements : les Américains mettent le paquet.

Très apprécié des équipes, Olivier Derrien était un vrai capitaine de navire. Il n’en oubliait pas pour autant son rôle sur le terrain, intervenant encore auprès des Sales dans certains deals stratégiques. Les différents témoignages que nous avons obtenus ainsi que ceux puisés dans les commentaires de son post témoignent de la sympathie voire de l’admiration de ses équipes.

Ce départ, à l’initiative de l’employeur, n’est que le dernier rebondissement dans la stratégie européenne de Salesforce. En effet, le 13 mai 2020, la firme de San Francisco annonçait le recrutement de Denis Terrien en tant que vice-président exécutif et CEO pour l’Europe du Sud. Olivier Derrien se retrouvait de facto sous son autorité, Denis Terrien devant quant à lui rapporter directement à Gavin Patterson, directeur des ventes Monde, basé à San Francisco. La France, l’un plus gros marchés après les Etats-Unis, ne devenait de fait plus qu’une division parmi d’autres. Faut-il y voir la rançon du succès ? Cette réussite faisait-elle de l’ombre aux autres marchés européens ? Mettait-elle trop en avant leur relative faiblesse ? Une chose est sûre : ce départ ne s’est pas fait dans l’harmonie, Olivier Derrien parlant lui-même d’une fin “triste et injuste”.

Pour la suite, Olivier Derrien souhaite se battre pour deux causes qui lui tiennent à cœur : humaniser le capitalisme et aider les femmes et les hommes à trouver du sens à leur engagement. Rien que ça ! Gageons qu’il le fera avec passion !

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